Le principe est de mettre en place dans la profondeur de la cornée une lentille de très faible diamètre (moins de 3 mm) et de très faible épaisseur (quelques microns) pour compenser uniquement la presbytie.

Seuls les emmétropes presbytes peuvent en bénéficier.
 

 

Il existe différents types de lentilles intrastromales. Certaines ont pour but de réduire le diamètre de la pupille pour obtenir un effet « trou sténopéique ». Ce type de lentille est donc opaque en périphérie et vide au centre. D’autres ont pour but de créer une petite myopisation centrale de très petit diamètre.

La pose se fait sous anesthésie par gouttes. Un capot est découpé dans la cornée avec un laser femtoseconde. Il s’agit de la même procédure que le premier temps du lasik tout laser. La lentille est déposée sur le stroma cornéen, avant que le capot ne soit repositionné.

Le bénéfice de ces lentilles est de mieux préserver la vision de loin de l’œil opéré que lors de la réalisation d’une micro-bascule par lasik tout laser.

Il s’agit d’une technique peu invasive et réversible. La lentille peut être retirée si l’effet escompté n’est pas jugé suffisant par exemple. Dans ce cas, une micro-bascule peut être effectuée avec le laser excimer, ou un implant multifocal peut être mis en place.

Le recul est faible. Ces lentilles sont en cours de validation en France. Je participe à un essai clinique pour l’une d’elle.

Les risques théoriques sont une insuffisance d’effet pour la vision de près notamment en cas de centrage imparfait, et une réaction inflammatoire dans le stroma cornéen pouvant nécessiter le retrait de la lentille.
 
Les mêmes contre-indications que pour le lasik tout laser sont à respecter.

Seul le recul permettra de mieux préciser la place de cette technique séduisante par rapport aux méthodes conventionnelles.