Cataracte
Définition
Bilan pré-opératoire
L'opération
Suites opératoires
Les implants
Les complications
Chirurgie de la cataracte réfractive
La chirurgie de la cataracte est très sûre.
Cependant, des complications parfois graves peuvent survenir. La liste ci-dessous liste n'est pas exhaustive.
L’infection intraoculaire est la complication la plus grave. En fonction des études, le risque de survenue est évalué entre 1 pour 5000 à 3 pour mille interventions. Malgré les très nombreuses précautions prises au bloc opératoire, le risque de contamination n'est pas nul. L'infection peut également se produire dans les heures ou jours suivant l'opération. C'est la raison pour laquelle il est recommandé de ne pas se frotter l’œil pendant une durée d'au moins deux semaines, le temps que la cicatrice soit solide. La baignade en piscine est interdite le premier mois. Le maquillage du contour de l'œil doit être évité pendant deux semaines. ll existe des facteurs de risque tel que le diabète, des anomalies des paupières ou des voies lacrymales par exemple. Les premiers symptômes sont l'apparition de douleurs parfois vives, de corps flottants, et d’une baisse rapide de l'acuité visuelle.
Une consultation en urgence est cruciale, car la rapidité de la mise en route du traitement, basé sur des injections intraoculaires d’antibiotique, conditionne les chances de récupération. L'évolution est variable. La récupération visuelle peut être complète. Malheureusement, dans certains cas, il peut y avoir une perte complète de l’œil.
La fréquence du décollement de rétine semble être augmentée par la chirurgie de la cataracte, bien que nous ayons tous un risque naturel. Cette complication reste cependant rare, mais une intervention chirurgicale est nécessaire pour en limiter les séquelles.
La récupération visuelle est variable en fonction de la gravité du décollement. Une séquelle visuelle sévère est possible. La forte myopie et le jeune âge sont des facteurs de risque.
L'apparition d'un œdème maculaire dans les semaines suivant l'intervention peut limiter la récupération visuelle. Le diagnostic est confirmé par un OCT, qui montre l'épaississement de la macula. Un traitement par collyres et per os est souvent suffisant pour obtenir la guérison au bout de quelques semaines. Le diabète est un facteur de risque.
Le sac qui contient le cristallin peut se rompre durant l'intervention (1% des opérations). Ce sac est très fin (de l’ordre de 10 microns) et élastique. Cette complication est plus fréquente lorsque le cristallin est très dur (cataracte évoluée), lorsque il existe un antécédent de traumatisme oculaire, ou de pseudo-exfoliation capsulaire. Elle peut empêcher de mettre en place l’implant prévu. Si la rupture survient en début d'intervention, le cristallin peut tomber au fond de l'œil en tout ou partie. Dans ce cas, une deuxième intervention est nécessaire, plus complexe, dans les jours suivants. La rupture du sac capsulaire augmente les risques d’œdème maculaire et de décollement de rétine.
La formation d'une cataracte secondaire est fréquente (20 % des opérations) dans les années suivant l'opération. Elle correspond à l'opacification progressive du sac capsulaire. Ce phénomène est banal, et sans gravité. Le traitement consiste en la réalisation d’impacts de laser Yag, indolores, réalisés en consultation. La vision est restaurée dès le lendemain du laser.


