Cataracte
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Chirurgie de la cataracte réfractive
Les nouveaux implants peuvent vous permettre de vous débarrasser de manière définitive de vos lunettes, en vision de loin (conduite, marche, sports,…), mais aussi en vision de prés (lecture, couture, jeux de cartes,..).
Vous pouvez réfléchir à cette opportunité avant la consultation.
Il existe actuellement différents types d’implant intra-oculaires : les implants standards, les implants toriques, les implants multifocaux, et les implants multifocaux toriques.
A - Les implants standards
Ce sont des implants monofocaux, permettant de voir net à une seule distance, à condition de ne pas être astigmate.
La puissance de l’implant est en général choisie pour obtenir une vision nette de loin sans lunette, au niveau des deux yeux. Dans ce cas, une correction pour la vision de prés est indispensable après l’intervention. Il peut s’agir de verres loupes, ou de verres progressifs.
Les implants standards sont depuis quelques années « asphériques », dans le but d’améliorer la qualité de vision nocturne, par exemple pour être moins ébloui par les phares de voiture.
B - Les implants toriques
Ils permettent de compenser l’astigmatisme cornéen.

Ils sont très utiles pour tous les patients qui ont astigmatisme cornéen supérieur ou égal à une dioptrie, soit environ 20 % des patients.
L’astigmatisme pénalise la vision sans correction depuis la petite enfance. Aussi, ces implants offrent une vision sans lunettes meilleure qu’à 20 ans, en l’absence de maladie oculaire associée. Le bénéfice est d’autant plus important que l’astigmatisme est important.
Le calcul de l’implant idéal nécessite une analyse topographique de la forme de la cornée.
L’efficacité dépend de la précision du calcul de l’implant, et du positionnement de l’implant dans l’œil. Une modification de la position de 15° entraine une perte d’effet sur l’astigmatisme de 50%. Il s’agit donc d’un geste qui requiert la plus grande attention pour donner le meilleur résultat possible.
Je pose des implants toriques depuis 2006, et constate une satisfaction élevée des patients qui en ont bénéficiés.
Ces implants permettent de voir net sans lunettes qu’à une seule distance, car ils sont monofocaux. Le plus souvent, une bonne vision de loin sans lunettes est choisie. Une correction pour la vision de près est alors nécessaire.
Ils n’ont pas d’effets secondaires gênants.
Ils sont en partie remboursés par la sécurité sociale.

C - Les implants multifocaux
Ils permettent d’obtenir une bonne vision de loin mais aussi de près sans lunettes.

Ils connaissent un réel essor depuis 5 ans. Environ 5 à10 % des patients opérés de cataracte en France en bénéficient aujourd’hui.
Les implants multifocaux les plus employés de nos jours sont les implants diffractifs. Une série de marches concentriques permet de séparer la lumière en deux foyers, l’un permettant de voir de loin et l’autre de près sans lunettes.

Le terme multifocal est donc un abus de langage, puisqu’ils sont en réalités bifocaux.
Les résultats visuels sont excellents, et permettent environ 90 % des cas de se séparer définitivement de ses lunettes, aussi bien de loin que de près. La vision est proche ou égale à 10/10 à ces deux distances.
Pour cela, certaines conditions sont indispensables. La première est que le calcul de l’implant soit très précis (biomètrie optique indispensable), La seconde est qu’il n’y ait pas d’astigmatisme ou qu’il soit corrigé s’il existe.
Ces implants peuvent générer la perception de halos autour des phares de voiture. Ils sont dus aux marches concentriques à la surface de l’implant. Ils sont perçus différemment en fonction des patients, et le cerveau les néglige progressivement. 5 % des patients les considèrent comme gênants.
La vision de près est excellente à condition d’être bien éclairé. Dans la pénombre, les performances de lecture sont plus faibles, et un petit verre d’appoint peut alors être nécessaire. Il faut se rappeler que seulement une partie de l’énergie lumineuse est utilisée pour le foyer de près, ce qui explique cette dépendance à l ‘éclairage.
La vision dite intermédiaire, entre 60 cm et 1 m, est moins performante, en moyenne de 6/10. Les patients qui travaillent beaucoup sur ordinateur peuvent de ce fait avoir besoin d’un petit verre d’appoint. J’ai rappelé plus haut que ces implants étaient seulement bifocaux. Entre les deux foyers, la vision est moins nette. De nouveaux implants apparaissent sur le marché pour combler cette petite limite.
La mise en place d’un implant diffractif est un vrai geste de chirurgie réfractive. Il nécessite la même attention, et les mêmes connaissances de la part du chirurgien.
Tout le monde ne peut pas en bénéficier. En effet, l’œil doit être parfaitement sain en dehors de la cataracte pour espérer obtenir un bon résultat. Seule la consultation préopératoire pourra confirmer que vous êtes ou non un bon candidat pour cette chirurgie.
Les implants multifocaux sont en partie remboursés par la sécurité sociale.


